Le chameau et le serpent
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La monarchie britannique fait rêver. La monarchie saoudienne fait peur. C’est que la première est un pur symbole et la seconde une puissance inquiétante. Assise sur d’immenses réserves pétrolières de haute qualité, elle fixe comme bon lui semble le prix du baril. En jouant le pétrole à la baisse, elle vise à affaiblir ses voisins iraniens et irakiens, pays majoritairement chiites. C’est son premier objectif. Accessoirement, elle met en difficulté la Russie, les États-Unis et tous les états monoproducteurs dont les revenus chutent. Mais de cela, le royaume saoudien se contrefiche comme de son premier chameau.
L’Iran constitue son unique obsession. En 2003, le roi et les princes (les princesses n’ont pas voix au chapitre) avaient alerté les États-Unis sur le risque consistant à envahir l’Irak. Motif ? Cela finirait par renforcer Téhéran et les chiites dans la région. Washington n’a pas écouté le sage conseil. Depuis, le royaume a demandé à plusieurs reprises aux Américains d’avoir le courage de « couper la tête du serpent » iranien. Ni Bush junior ni Obama n’ont obtempéré.
La monarchie en a pris ombrage. Elle s’est rapprochée de la France, achète ses armes, en offre à ses alliés régionaux. Et la voilà qui déboule au Yémen à la tête d’une coalition pour livrer une guerre indirecte à l’Iran. Le royaume devait logiquement écraser son adversaire. Ce n’est pas le cas. Le despotisme a parfois des limites. Il peut surtout, demain, se révéler encore plus dangereux et incontrôlable. Comme un chameau piqué au vif…
« L’Arabie est blessée et se sent menacée »
Stéphane Lacroix
Quelle image aimeriez-vous donner de l’Arabie pour faire comprendre ce pays ?
C’est d’abord un pays arabe comme les autres. Il partage avec les pays de la région les mêmes caractéristiques. Par exemple, l’Arabie saoudite n&…
[Médiation]
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L’Iran et l’Arabie saoudite ont donc rompu leurs relations diplomatiques. C’est dommage car, malgré leurs différences, les dirigeants de ces deux régimes ont plus d’un point commun, et beaucoup d’expériences à partager. Sur la th&ea…
Le cercle de la foi et de la peur
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Un ami originaire d’un pays du Levant m’a demandé quelle serait ma position si le Hamas parvenait à libérer la Palestine. Je lui ai répondu sans hésiter que je serais le premier à le combattre. Mon ami, abasourdi par cette réponse, s’est écrié : « Tu combattrais le Hamas, même s’il libérait la Pa…