Le site d’Humanité et Biodiversité est un site participatif dédié à la biodiversité. Il accueille forcément beaucoup de publications concernant les abeilles, car une phrase attribuée (sans preuve) à Einstein circule régulièrement sur les réseaux sociaux et suscite un grand mouvement de sympathie à leur égard : «  Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre. » 

Hubert Reeves, président d’honneur de notre association, a recensé sur Internet différentes versions de cette « citation » depuis la fin du siècle dernier : « L’espèce humaine ne survivra que quelques années à la disparition des abeilles. » ; « Si l’abeille venait à disparaître de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que cinq années à vivre. » ; « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » ; « Sans abeilles, en quatre ans, plus d’herbe, plus de fruits, plus d’hommes sur la terre. »

Et il ajoute : « On pourrait sans doute trouver d’autres versions, “traductions” d’une phrase en anglais, si diverses que l’on en est venu à douter de l’authenticité de la citation. Et toutes les recherches entreprises n’ont jamais abouti. Impossible de trouver dans les écrits d’Einstein la preuve recherchée. Mais qu’importe, la phrase, quelle que soit la version, véhicule un message important : le sort de l’humanité est lié à celui des pollinisateurs. Et ce sont surtout des insectes, dont les abeilles. »

Il importe d’ailleurs de dire que l’abeille domestique n’est pas la seule utile pour la pollinisation des cultures : ses cousines sauvages le sont encore plus. C’est la conclusion sans appel d’une étude menée sur les cinq continents. 20 000 espèces d’abeilles sont répertoriées dans le monde, et il faut donc cesser de ne penser qu’à l’abeille domestique Apis mellifera.  

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