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« Toutes ces forces extrêmes se fondent sur un refus de l’Europe »
Daniel Cohn-Bendit
Comment interprétez-vous la victoire du parti de gauche radicale Syriza en Grèce ?
C’est la victoire de la radicalité, le refus d’une partie de la population grecque de supporter la politique d’austérité imposée de l’extérieur. C’est un niet radical pour dire : « On n’en peut plus. » Mais au fond, Syriza est très social-démocrate keynésien. La Grèce a quasiment voté comme en 2012, avec une différence fondamentale : en 2012, le Pasok, parti social-démocrate classique, avait obtenu 43 % des suffrages, et Syriza 5 %. Aujourd’hui, les deux partis sociaux-démocrates représentent 5 à 6 % des suffrages, et Syriza 39 %. C’est un renversement à l’intérieur de la gauche qui s’est opéré. Nous sommes face à une revendication du peuple de gauche de changer de politique.
Parole de Don Quichotte !
Ami Sancho, s’écria don Quichotte, apprends que je suis né, par la volonté du ciel, dans notre âge de fer, pour y ressusciter l’âge d&r…
Déprivatiser
Robert Solé
Avec Podemos en Espagne et Syriza en Grèce, la « déprivatisation » fait son entrée dans le vocabulaire politique. C’est plus moderne que « nationalisation », et ça fait moins peur. Mais il s’agit toujours de la même chose : le transfert à la collectivité de certains services ou activités.