KAMALA HARRIS a donc remporté haut la main l’élection présidentielle américaine. Cela donne lieu en France à une pluie de commentaires très éclairants sur les raisons de sa victoire et sur l’échec de la campagne hystérique de Donald Trump.
Chaque groupe politique en tire les leçons. Les sociaux-démocrates y voient la preuve que la social-démocratie est la seule voie de l’avenir. Les Insoumis constatent la défaite du grand capital incarné par Elon Musk et l’heureuse créolisation des sociétés occidentales. Quant au Rassemblement national, il se félicite d’avoir joué les bons élèves au Parlement et d’en avoir dit le moins possible pour apparaître comme un parti de gouvernement.
Imaginons un instant que Donald Trump ait conquis la Maison-Blanche, mais aussi la majorité à la Chambre et au Sénat. Cela donnerait lieu à des commentaires très éclairants sur les raisons de sa victoire et sur l’échec du programme nébuleux de Kamala Harris. En France, chaque groupe politique en tirerait les leçons. La droite y verrait une réaction populaire contre le wokisme. Les Insoumis souligneraient que l’eau tiède ne paie pas et seraient incités à brutaliser un peu plus le débat. Quant au Rassemblement national, il se féliciterait d’avoir dénoncé inlassablement l’immigration, l’insécurité, la baisse du pouvoir d’achat et le moralisme méprisant des élites intellectuelles.
Ils sont fous, ces Américains ! Le village gaulois n’en revient pas. Ce qui leur arrive fait que chacun, ici, se sent conforté dans ses idées et son positionnement. Chaque groupe politique reste fidèle à lui-même, droit dans ses bottes, en attendant la prochaine dissolution magique.