Aux marins de la Manche qui le remerciaient pour son roman Les Travailleurs de la mer, Victor Hugo écrivit : « Faisons votre tâche ; vous de votre côté, moi du mien ; vous parmi les flots, moi parmi les hommes. Travaillons aux sauvetages. Oui, accomplissons notre fonction qui est une tutelle ; veillons et surveillons : ne laissons se perdre aucun signal de détresse, tendons la main à tous ceux qui s’enfoncent, soyons les vigies du sombre espace… » 

La source tombait du rocher
Goutte à goutte à la mer affreuse.
L’océan, fatal au nocher,
Lui dit : – Que me veux-tu, pleureuse ?

Je suis la tempête et l’effroi ; 
Je finis où le ciel commence.
Est-ce que j’ai besoin de toi,
Petite, moi qui suis l’immense ? –

La source dit au gouffre amer : 
– Je te donne, sans bruit ni gloire ;
Ce qui te manque, ô vaste mer ! 
Une goutte d’eau qu’on peut boire. 

Les Contemplations, 1856

 

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