Le 1er novembre 1963, la foule se presse autour de la grande mosquée d’Alger pour célébrer le neuvième anniversaire du début de la guerre de libération et l’indépendance chèrement acquise. En France métropolitaine, Jean-Marie Le Pen, fondateur en 1957 du Front national des combattants, voulait rassembler les partisans de l’Algérie française. Certains de ceux-là basculèrent dans le terrorisme avec l’OAS créée en 1961. Le 17 octobre, à l’initiative du FLN, la manifestation pacifique dénonçant cette violence est réprimée dans le sang par Maurice Papon. Après les accords d’Évian, au printemps 1962, commence le rembarquement massif des appelés français. L’indépendance proclamée en juillet donne lieu à des scènes de liesse lors desquelles on brandit fièrement le drapeau du FLN, devenu celui de la nouvelle nation, tandis que de nombreux Européens d’Algérie font leurs valises. Menacés de mort en raison de leur engagement auprès de l’armée française, les harkis (ici, un couple dans sa mechta en terre, au village de regroupement de Bordj Okhriss, en mai 1961) se résignent eux aussi à partir. Ceux qui échapperont au massacre en gagnant la France y seront parqués plusieurs années dans des camps de transit aux conditions désastreuses, tels Rivesaltes ou Bias.

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