Le mardi 20 octobre a été décrété « Journée mondiale de la statistique ». Soutenue par UNStats, la division des statistiques des Nations unies, cette journée a vu fleurir de très nombreuses initiatives : le Kazakhstan l’a fêtée en l’associant à la célébration des 95 ans de la statistique d’État, des conférences ont été organisées ce jour-là dans le monde entier pour démontrer la place centrale occupée par la statistique dans le progrès humain et social. Une idée au cœur de la devise que s’est choisie cette division : « Better data. Better lives. » (« De meilleures données. Une vie meilleure. » dans sa traduction officielle). Et surtout une conviction qui irrigue l’ensemble du projet à l’origine de la création de l’ONU. Une grande partie de l’activité déployée par cette organisation consiste en effet non seulement à collecter et harmoniser les données produites par les États, mais également à accompagner ces derniers pour développer les infra­structures nécessaires à la production de statistiques de qualité.

Publiés depuis 1948, les Annuaires statistiques incarnent bien ce projet : en un seul volume regroupant 62 tableaux, cette publication s’efforce de fournir un inventaire complet des statistiques internationales concernant la situation et les activités sociales et économiques aux niveaux mondial, régional et national, sur une période s’étalant, dans la mesure du possible, sur dix ans. On peut y lire – rapide florilège – que la population mondiale s’élève à 7,1 milliards en 2012, que 283 millions de tonnes de viande ont été produites cette année-là, que le produit intérieur brut (PIB) mondial s’élevait à 72 690 milliards de dollars, que la densité moyenne était de 52 personnes au km², que la population mondiale est à 53,9 % urbaine… De très nombreuses données donc, détaillées par pays, replacées dans leurs tendances historiques, mises à la disposition de tous et dont la production a nécessité un immense et minutieux travail de collecte et de rationalisation. Avec l’espoir que cette masse d’informations contribue à rendre le monde meilleur : en équipant les décideurs avec des données fiables, en informant le débat ­politique et social. 

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