La Pléiade, enfin !
Depuis la mort de Simone de Beauvoir, en 1986, sa fille adoptive, Sylvie Le Bon de Beauvoir, a consacré toute son énergie à mieux faire connaître l’œuvre de sa mère. Nous lui avons demandé quel a été son rôle dans l’édition de « La Pléiade », parue ce printemps et dirigée par Éliane Lecarme-Tabone et Jean-Louis Jeannelle.Je suis l’auteure de la chronologie. J’y ai travaillé plus de dix ans, en vérifiant tout de première main, y compris les données de Simone de Beauvoir qui se fie parfois trop à sa mémoire. J’ai essayé de fournir une liste exhaustive des œuvres, évidemment, mais aussi des articles écrits par Simone de Beauvoir et de ses interviews.
Je donne les noms authentiques des personnages cités dans les mémoires, avec l’indication des surnoms ou des pseudonymes adoptés par l’auteure.
J’ai assuré l’établissement du texte, c’est-à-dire la confrontation de la dernière édition du vivant de Simone de Beauvoir avec les originales et les manuscrits.
Pour décider comment débuter la publication de l’œuvre de Simone de Beauvoir, on a d’emblée écarté la philosophie, les essais, car on voulait mettre l’accent sur l’essentiel : la littérature. Simone de Beauvoir s’est voulue avant tout écrivain.
Il y a aussi un album Beauvoir, pour accompagner ces deux volumes…
Gallimard l’a proposé. C’est, selon la tradition de la collection, une biographie illustrée. J’ai rédigé le texte et ouvert la totalité de mes archives, photos et documents.
Propos recueillis par Jo.S.
« Elle nous a ouvert les portes de la liberté »
Élisabeth Badinter
À quel âge avez-vous rencontré Simone de Beauvoir ?
J’avais 15 ans, j’étais en seconde. Je l’ai rencontrée dans un bus ! Dans le 82 que je prenais pour aller à l’École alsacienne &ndash…
L’autre Beauvoir
Nancy Huston
Ce qui perturbe le plus dans la correspondance de Simone de Beauvoir avec son amant Nelson Algren, c’est l’indifférence voire l’hostilité qu’y affiche l’auteure à l’égard des femmes. À propos d’une de ses amies, ell…