POUR être bien dans sa peau, il faut retrouver les sensations de l’enfance. Partant de ce principe, une New-Yorkaise, Michelle Joni, a ouvert en 2015 à Brooklyn une école maternelle pour adultes. Ses élèves se réunissent un soir par semaine pour peindre avec les doigts, faire de la pâte à modeler, chanter, se déguiser, jouer aux chaises musicales… Même une petite sieste est prévue. Pour être admis dans cette preschool, pas de concours d’entrée, mais une sorte de sélection : il faut expliquer ses motivations par téléphone à l’une des deux maîtresses. Les heureux élus n’auront plus qu’à acquitter les frais d’inscription qui s’élèvent tout de même à quelques centaines de dollars.

L’idée a été reprise en 2016 par un informaticien russe, Evgueni Piatkovski. La maternelle qu’il a inaugurée dans un quartier résidentiel de Novossibirsk (Sibérie) a attiré, paraît-il, plusieurs dizaines de candidats. Comme à Brooklyn, on s’y livre à des activités ludiques et éducatives, tout en bénéficiant du repas qui avait cours dans les écoles maternelles soviétiques : kacha, cacao…

Ces entreprises gagneraient cependant à être plus audacieuses. Les élèves ne devraient-ils pas se faire accompagner à l’école par un parent ? S’arracher aux bras de son papa ou de sa maman est l’une des grandes expériences de la maternelle. Un vrai retour à l’enfance exigerait aussi d’être muni, en petite section, d’une tétine et d’une couche. Sans oublier ce compagnon indispensable qu’est le doudou en peluche. Et, pour bien renouer avec l’époque de ses deux ou trois ans, ne faudrait-il pas apprendre à faire pipi et caca sur le pot ? 

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