Quotidienne

En France, seulement 0,5 % de cancers environnementaux ?

Florian Mattern, journaliste

Malgré leur rôle important dans la dégradation catastrophique de notre environnement, les substances chimiques qui y sont déversées ainsi que la pollution de l’air seraient responsables de moins d’un cancer sur cent en France. Comment expliquer ce poids marginal ?

En France, seulement 0,5 % de cancers environnementaux ?
illustration Céline Devaux

La contradiction apparente est forte : interrogés en 2015, les Français sont plus de 67 % à penser que la pollution atmosphérique engendre plus de cancers que l’alcool. Pourtant, les rapports établis par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) (1) assurent qu’il est à l’origine de 8 % des cas de cancers, contre 0,4 % pour la pollution de l’air. À ce chiffre qui paraît anecdotique s’ajouterait un autre, encore plus modeste : 0,1 % des cancers en France sont le fait de substances chimiques présentes dans l’environnement. Comment peut-on expliquer le contraste entre cette part infime de cancers environnementaux – 0,5 % – et la perception de ces risques, alimentée par des scandales à répétition, du glyphosate au chlordécone ?

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12 octobre 2022