Quotidienne

« C’est un sale temps pour les droits des femmes »

Emma Flacard, journaliste

Alors que son premier roman, Blizzard, vient d’être récompensé par le prix des Libraires, Marie Vingtras revient sur les récents faits d’actualité qui l’ont marquée.  

« C’est un sale temps pour les droits des femmes »
photo Patrice Normand

À quoi ressemble votre météo intérieure en ce moment ?

Ensoleillée et marquée par des passages nuageux. À titre individuel, la récompense du prix des Libraires m’a comblée de joie [pour son premier roman, Blizzard, éditions de L’Olivier, 2021, NDLR] : c’est un prix important pour moi car les libraires ont vraiment soutenu mon roman. Des passages nuageux aussi, car c’est compliqué de se sentir joyeuse alors que la situation des femmes est si menacée en ce moment. J’ai été très affectée par l’actualité, et comme d’habitude, les nouvelles se télescopent un peu : les menaces sur le droit à l’avortement aux États-Unis, l’obligation, au Japon, d’avoir le consentement du partenaire pour pouvoir avorter, la condition des femmes afghanes et les jeunes filles pauvres que l’on vend… C’est un sale temps pour les droits des femmes. Cela me rend à la fois triste et en colère : on avance sur certains droits et c’est toujours suivi par un mouvement de recul très violent. Je me sens impuissante.

Votre roman, Blizzard, se déroule en Alaska. Suivez-vous beaucoup l’actualité nord-amér

03 juin 2022
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