Longtemps, je me suis couché avec Descartes. Je l’entends encore me raconter ce que serait ma vie lorsque je serais « maître et possesseur de la nature, ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices, qui feraient qu’on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ».

Un soir, je n’ai pas pu m’endormir : Descartes avait déserté. Depuis plusieurs semaines, il ne d

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