La première fois que je suis apparu sous le trait de Plantu, c’était avec Ségolène Royal en 1988. Il avait représenté le couple que nous formions. C’était pour nous une consécration. N’étant pas mariés officiellement, nous l’étions d’une certaine façon grâce à Plantu. C’était un double choc, notre représentation à la une du Monde. Toute caricature portant sa vérité, ce dessin montrait une situation inédite : deux jeunes parlementaires qui vivaient ensemble et s’engageaient dans la politique avec une présence médiatique affichée – plus de Ségolène Royal que de moi-même à cette époque. L’idée transparaissait que nous étions connus ensemble mais que nous pouvions faire carrière séparément. Puis, au fil du temps, au fil de mes différentes responsabilités comme premier secrétaire du Parti socialiste, au gré des congrès, des querelles, des déchirements comme sur l’Europe, Plantu s’en est donné à cœur joie. Le sourire est devenu une forme de torture

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