Toujours rosissant
L’ancien président de la République a un jour déclaré, non sans humour, qu’il avait été « torturé » par Plantu. Ce numéro dédié au caricaturiste dont il a si souvent été la cible nous a semblé l’occasion de lui offrir un droit de réponse. Il nous parle du rapport très particulier qu’entretient un politique avec ses doubles d’encre et de papier, ainsi que de la difficulté, parfois, de se démarquer de ces créatures nées de l’imaginaire des dessinateurs de presse.Temps de lecture : 5 minutes
La première fois que je suis apparu sous le trait de Plantu, c’était avec Ségolène Royal en 1988. Il avait représenté le couple que nous formions. C’était pour nous une consécration. N’étant pas mariés officiellement, nous l’étions d’une certaine façon grâce à Plantu. C’était un double choc, notre représentation à la une du Monde. Toute caricature portant sa vérité, ce dessin montrait une situation inédite : deux jeunes parlementaires qui vivaient ensemble et s’engageaient dans la politique avec une présence médiatique affichée – plus de Ségolène Royal que de moi-même à cette époque. L’idée transparaissait que nous étions connus ensemble mais que nous pouvions faire carrière séparément. Puis, au fil du temps, au fil de mes différentes responsabilités comme premier secrétaire du Parti socialiste, au gré des congrès, des querelles, des déchirements comme sur l’Europe, Plantu s’en est donné à cœur joie. Le sourire est devenu une forme de torture
« Je suis un citoyen qui voit en images »
Plantu
Commençons par de Gaulle, même si vous ne l’avez pas connu.
Mais si ! Quand j’étais au lycée Henri-IV à Paris, on nous avait distribué des petits drapeaux bleu-blanc-rouge pour les agiter sur le passage du gé…
Même pas peur !
Plantu
1995
Je l’ai fait pour L’Express il y a quinze ans et, sur le coup, il n’y a pas eu l’ombre d’un problème. Pas un mot. Et puis en 2005, je fais une exposition à la bibliothèque d’Alexandrie, en Égypte, et…
[Musique]
Robert Solé
En 2008, Plantu confiait à la télévision : « J’aurais aimé être musicien. J’adore faire des dessins, mais la musique va tellement plus loin… »
Ce mélomane aux goûts écl…
L'homme qu'il faut
Philippe Meyer
Loués soient les anniversaires ! Le fil des jours nous habitue. Un moment de halte, un retour en arrière, un pas de côté, et voilà que nous reprenons la mesure de Plantu, que nous nous étonnons de ces dessins attendus comme le café du matin et,…