Nous sommes en 1924, au Tibet. Au terme d’un voyage de plus de quatorze années en Asie, l’orientaliste française Alexandra David-Néel, déguisée en mendiante tibétaine et accompagnée du jeune Aphur Yongden, accomplit à 56 ans l’exploit qui la rendra célèbre dans le monde entier : celui d’être la première Occidentale à entrer dans Lhassa, la capitale du Tibet, alors interdite aux étrangers.

Elle se souviendra avec humour de la façon dont elle a déjoué la surveillance. « “On ne passe pas ici !”, comme si la terre n’appartenait pas à tous les hommes. À deux reprises, ils me l’avaient dit, à moi... Je riais, maintenant toute seule dans la nuit, au milieu de la brousse. “On ne passe pas ! Vraiment ?” Une femme passerait, une Parisienne. »

À la fin du XIXe siècle, le Tibet fait partie des dernières terres inexplorées de la planète. À une altitude démesurée où le manque d’oxygène exacerbe les perceptions, au cœur de solitudes herbeuses et d’immenses étendues

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