Créée en septembre 2017, peu après l’entrée de Manuel Valls à l’Élysée, la Confédération générale des grands-parents d’élèves (CGGPE) a reçu un excellent accueil de la part des enseignants. Ne revendiquant rien – ni une représentation dans les conseils d’école ni un droit de regard sur les activités scolaires –, elle a donné un coup de vieux aux associations de parents. « Les papys et mamies ne prétendent pas nous apprendre notre métier, remarque un professeur de français. Contrairement aux parents, ils ne se plaignent pas des punitions que nous infligeons à leur adorable progéniture et ne menacent pas à tout propos de nous dénoncer au rectorat. » Au sein des familles, les grands-parents sont d’autant plus précieux que divorces et séparations se multiplient.

Mais le problème de la CGGPE, c’est que la plupart de ses membres sont débordés. Entre les voyages culturels et les randonnées pédestres, les engagements associatifs, le chant choral, le bridge ou la belote, les stages informatiques, le yoga, la plongée sous-­marine ou la pêche à la ligne, les papys et mamies n’ont, en réalité, pas beaucoup de temps à consacrer à leurs petits-enfants. Ceux-ci trouvent heureusement des oreilles attentives et une grande disponibilité dans la génération précédente dont l’espérance de vie ne cesse d’augmenter. C’est ainsi qu’en janvier 2021, au lendemain des primaires républicaines, opposant une fois de plus Alain Juppé à Nicolas Sarkozy, s’est constituée la Fédération des arrière-grands-parents d’élèves (FAGPE), qualifiée aussitôt d’acteur majeur de la communauté éducative. 

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