Avec un territoire de 2,4 millions de kilomètres carrés, grand comme 4 fois la France, et une population atteignant près de 40 millions ­d’habitants, l’Algérie est dépendante de ses hydrocarbures à un point gigantesque. Le pays est le premier producteur africain de gaz naturel (et le dixième mondial) et le deuxième fournisseur en Europe, derrière la Russie. Quant au pétrole, l’Algérie, troisième producteur africain derrière le Nigeria et l’Angola, en est le onzième exportateur mondial. Ces deux sources d’énergie fournissent au pays le tiers de son PIB, 65 % des recettes de l’État et 96 % de ses exportations. Les hydrocarbures constituent la source quasi unique de devises du pays, le tourisme en étant presque totalement absent (contrairement à ses voisins marocain ou tunisien). Enfin, pour la première fois en 2014, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de ­l’Algérie, devançant la France. 

Le territoire algérien étant pour plus de 80 % désertique ou semi-désertique, les neuf dixièmes de la population résident le long de sa bande côtière. L’emploi se situe essentiellement dans le secteur des services (61 % de la main-d’œuvre), alors que le seul secteur du BTP emploie plus de salariés (17,8 %) que toute l’industrie (12,6 % des salariés). Extrêmement jeune – la moitié a moins de 27 ans –, cette population connaît un taux de chômage réel vraisemblablement supérieur aux chiffres officiels : en hausse à 10,6 % fin 2014, le chômage dépasse les 25 % parmi les moins de 24 ans et 16 % parmi les jeunes ­diplômés universitaires.  

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