« Je le dis une fois pour toutes : j’aime la France avec la même passion, exigeante et compliquée, que Jules Michelet. Sans distinguer entre ses vertus et ses défauts, entre ce que je préfère et ce que j’accepte moins facilement. (…) Pour commencer, le plus simple est de présenter les choses telles qu’on les voit, telles qu’elles se dessinent au premier abord, j’allais dire au premier coup d’œil. À cette observation liminaire, nous reconnaissons sans tarder que l’unité de la France s’efface. On croyait la saisir d’entrée de jeu, elle nous fuit ; cent, mille Frances sont en place, jadis, hier, aujourd’hui. Acceptons cette vérité, cette profusion, cette insistance à laquelle il n’est ni désagréable, ni même trop dangereux de céder. »

L’Identité de la France, Arthaud-Flammarion, 1986

 

 

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