Je souhaite que nous retournions à la terre, à la fois dans une perspective écologique, spirituelle et dans nos cœurs. Cela fait partie de notre identité. L’ONU a d’ailleurs déclaré 2015 année internationale des sols. 

Le vaste mouvement d’accaparement des terres agricoles par les États et les firmes internationales s’est révélé désastreux, notamment en matière d’emplois. L’agriculture intensive traite les sols comme des contenants vides, des terres à l’origine habitées par la biodiversité des plantes. L’Inde est particulièrement victime de ce système. Cette civilisation aux racines écologiques a été détruite au profit d’un gigantesque marché financier. Monsanto, qui possède le monopole du coton OGM en Inde, assèche les sols et les rend infertiles. Le respect de la nature et la culture apportent non seulement une réponse au changement climatique – 40 % des émissions proviennent de l’agriculture intensive –, mais aussi à la crise économique. L’exemple de la province de Rome le prouve, avec la mise à disposition par les autorités locales d’espaces publics cultivables pour les chômeurs. Ces derniers créent des potagers, des fermes biologiques et revendent leurs produits. De nombreux ingénieurs informatiques licenciés par leur entreprise ont ainsi créé un grand jardin partagé. Ils ont certes un faible revenu, mais ils font partie d’une communauté et retrouvent un sens à la vie. Chacun à notre échelle, nous devons tous être des « microfermiers ». 

 

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