Si je n’avais qu’un vœu à formuler, je crierais halte au pessimisme. Non, les Français ne sont pas le peuple le plus malheureux au monde, l’évoquer relève du ridicule. Mais le ressenti est là, dévorant, qui paralyse les initiatives, renforce le laisser-aller, éloigne le peuple plus encore de ses dirigeants que de ses institutions. Il ouvre la porte au déclinisme et aux démagogues de droite et de gauche qui promettent tout et n’importe quoi dans un crétinisme stupéfiant. 

Et pourtant les atouts dont dispose la France sont connus : la richesse et la qualité de nos produits, l’attraction de nos sites touristiques, la renommée mondiale de nos marques dans le secteur du luxe, notre restauration… Faut-il encore les rappeler quand nos médias nous assomment de messages anxiogènes ? 

Pour la France, la majorité des esprits éclairés sont d’accord sur l’essentiel : 

– oui à l’Europe qui a autant besoin de nous que nous avons besoin d’elle. Une Europe plus lisible mais toujours plus nécessaire ;

– oui à la réforme, même si elle heurte des sensibilités et des intérêts jugés légitimes par ceux qui sont concernés. 

Mais surtout, que le mouvement s’accélère et que des intentions, on passe à l’acte. Vite et fort : 

– oui au dépoussiérage d’une administration pléthorique et à la diminution des normes qui nous étouffent ;

– oui à l’initiative individuelle qu’il faut encourager, à la créativité contre l’assistanat ;

– oui au travail qui libère (pas au bagne !), au sein de l’entreprise qui est encore un lieu où l’on peut se réaliser dans un effort collectif ;

– oui enfin à l’acceptation de la réalité telle qu’elle est et non pas telle qu’on la voudrait afin de mieux s’y adapter. C’est l’esprit de la loi Macron. 

Partout dans le monde règne l’incertitude. Nous constatons une adaptation difficile à l’éclosion des nouvelles technologies et nous assistons au heurt permanent entre court et long terme qui suscite l’impatience de résultats immédiats. Nous observons le décalage inouï entre la barbarie qui ravage des populations innocentes et l’espoir fantastique des découvertes du futur : de la Terre à Mars dans vingt ans. 

Pour supporter toutes ces contradictions, nos contradictions, souhaitons un projet clair, ambitieux, qui recrée cette confiance sans laquelle rien n’est possible, porté par un chef charismatique, volontaire et respecté.

Mais, hélas ! ce n’est qu’un vœu. 

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