Si conduire sans permis est un délit grave, rien n’interdit de réussir sa vie professionnelle sans bac. Quelques exemples éloquents inciteraient même les cancres à pousser l’école buissonnière jusqu’au bout. Des non-bacheliers se sont distingués en effet dans tous les domaines : la télévision (Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault), la mode (Jean-Paul Gaultier), le sport (Jo-Wilfried Tsonga, Zinedine Zidane), les affaires (Jean-Claude Decaux, François Pinault), la politique (Christian Jacob, Arlette Laguiller), la littérature (Romain Gary, André Malraux), le journalisme (Françoise Giroud), l’humour (Raymond Devos, Jamel Debbouze)… Sans parler de la chanson (Patrick Bruel, Francis Cabrel, Christophe Maé, Alain Souchon) ou du cinéma (Guillaume Canet, Alain Delon, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Emmanuelle Devos, Adèle Exarchopoulos, Jeanne Moreau, Omar Sy, Mélanie Thierry…).

Devenu apprenti coiffeur à l’âge de 13 ans, Fabrice Lucchini n’a cessé par la suite de dévorer des livres, comme nombre d’autodidactes. D’autres, arrivés jusqu’en terminale, ont échoué une fois, deux fois, parfois même trois à l’instar de Patrick Dewaere ou Philippe Noiret. Quant à Claude Lelouch, bien plus attiré par le grand écran que par le tableau noir, il a su comment procéder après avoir surpris son père en train de dire : « S’il rate son bac, je lui achète une caméra, et il se démerde. » 

Les cancres auraient tort cependant de penser que l’absence de diplôme est la condition d’une success story. Comme le remarquait Tristan Bernard, « l’échec légendaire de Zola au bachot a réconforté beaucoup de candidats – qui n’étaient pas Zola ». 

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