Qui en veut à l’homéopathie ? Telle est la question que l’on se pose en suivant la violente querelle qui oppose, depuis près de deux ans, les partisans d’une médecine scientifique, unique et obligatoire, et les défenseurs d’une médecine douce, attachée à soigner le mal par le mal via des petites granules vendues quelques centimes l’unité. L’affaire pourrait prêter à sourire, mais elle dresse des médecins les uns contre les autres.

Cette énième polémique a commencé brutalement, en mars 2018, avec la publication d’une tribune dans Le Figaro dénonçant le « charlatanisme » des médecins pratiquant l’homéopathie. Le texte était signé par 124 professionnels de la santé. Quelque temps plus tard, les jeunes médecins signataires créaient le collectif Fakemed, bien décidés à obtenir de la puissance publique le déremboursement des médicaments homéopathiques et l’interdiction aux médecins de pratiquer l’homéopathie. Le Syndicat national des médecins homéopathes portait alors plainte contre une soixantaine de signataires de la tribune. Deux d’entre eux ont depuis été sanctionnés par l’Ordre des médecins pour non-respect du principe de confraternité. Enfin, l’Académie nationale de médecine et l’Académie nationale de pharmacie ont recommandé en mars dernier « qu’aucune préparation homéopathique ne puisse être remboursée par l’Assurance maladie » et « qu’aucun diplôme universitaire d’homéopathie » ne soit plus délivré.

Qui l’emportera ? Quelles sont les sommes en jeu ? Qu’en pensent les patients ? Ce numéro du 1, qui donne la parole aux tenants de l’homéopathie et des médecines douces comme à leurs détracteurs, cherche à éclairer cette querelle des Anciens et des Modernes. Mais qui sont les Anciens ? 

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