Ils se sont dit (bonne année) le 5 février dernier. Dans plusieurs quartiers de Paris, le Nouvel An chinois a donné lieu aux festivités habituelles : danses du lion, ouverture de l’œil du dragon, défilés au rythme des cymbales, tambours et gongs. Pas le moindre incident, rien qui pouvait inquiéter la police : en ce début d’année du Cochon, qui a succédé à l’année du Chien, le péril jaune était ailleurs. Il portait gilet sur les ronds-points, et le samedi dans les rues. 

Le cochon est l’un des douze animaux du cycle zodiacal chinois. Les personnes nées sous son signe sont, paraît-il, chaleureuses, généreuses, prévenantes, optimistes, loyales, honnêtes, douces… Bref, dans le cochon tout est bon. Ces gâtés du zodiaque doivent cependant se méfier des nombres 1 et 7 qui pourraient leur porter malheur ; ils savent en revanche que les dix-septième et vingt-quatrième jours du mois lunaire leur sont particulièrement favorables. Leur partenaire doit être choisi avec attention : ils ont toutes les chances de s’entendre avec une chèvre, un tigre ou un lapin, mais courent au divorce s’ils font l’erreur de se mettre en ménage avec un singe ou un serpent. 

En ces temps difficiles où la France se déchire, attache-t-on assez d’importance à l’astrologie chinoise ? Sait-on tenir compte des cinq éléments (eau, feu, terre, bois, métal) qui en sont l’une des composantes et appellent de bonnes alliances ? L’électeur français qui voit trente-quatre listes se disputer son bulletin de vote soupçonne des chinoiseries. En entendant chaque parti ou groupuscule vanter sa cuisine, il se demande si c’est du lard ou du . 

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