S’envolant haut, tous les oiseaux ont fui ;
S’en allant seul, un nuage lambine.
À nous fixer tous les deux sans ennui,
Il ne demeure ici que la colline.

Li Bai serait mort noyé d’avoir voulu saisir le reflet de la lune dans l’eau. Son œuvre parle d’amitié et d’errance sous la dynastie Tang. Des plaisirs de l’ivresse autant que de détachement, entre taoïsme et bouddhisme. Comme dans ce quatrain traduit en décasyllabes, où les oiseaux et les nuages disparaissent avec l’ego du poète. 

Florilège, traduit du chinois par Paul Jacob, Gallimard, « Connaissance de l’Orient », 1985 © Éditions Gallimard

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