S’il n’est pas facile d’entrer dans l’Union européenne, il est encore plus difficile d’en sortir, comme le montrent les Britanniques. Commentant leurs atermoiements, la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a écrit sur sa page Facebook : « J’ai fini par appeler mon chat Brexit. Il me réveille en miaulant à la mort parce qu’il veut sortir et, dès que je lui ouvre la porte, il reste planté au milieu, indécis, et il me jette un regard noir quand je le mets dehors. »

Le Royaume-Uni en est à étudier un report du divorce. Mais pourquoi se résoudre à cette option qui ne résoudrait rien ? La législation matrimoniale prévoit une formule mieux adaptée au cas présent : la séparation de corps. C’est comme un divorce, mais ce n’est pas un divorce. On ne vit plus ensemble, on n’a plus de biens en commun, mais on reste mariés. 

Attention, dans cette formule, les obligations du mariage subsistent, notamment le devoir de fidélité : on ne peut pas refaire sa vie avec quelqu’un d’autre. Séparée de corps, Theresa May n’aurait pas le droit d’épouser Donald Trump ou même de se pacser avec lui. Un simple concubinage pourrait entraîner contre elle une procédure de divorce pour faute. 

En revanche, rien n’interdirait au Royaume-Uni et à l’Union européenne de reprendre un jour la vie conjugale par consentement mutuel. Ils éviteraient ainsi le coût et les complications d’un remariage. Ces retrouvailles corporelles, après une séparation qui aurait fouetté le désir, donneraient une nouvelle jeunesse à leurs rapports. Mme Loiseau l’a certainement constaté : le chat miaule fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. 

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