Le mot « bébé » n’est entré dans le langage courant qu’au milieu du XIXe siècle. Avant, on ne parlait que de nourrisson, de poupon ou d’enfançon. Issu sans doute de « babiller », ce substantif existait déjà dans certaines régions de France (bibi en Picardie, babi en Anjou…), mais c’est l’anglais baby, traversant la Manche, qui l’a popularisé. 

Jusqu’à une date récente, les cigognes apportaient les bébés. On a découvert ensuite que le papa dépose dans le ventre de la maman une petite graine. La manière dont il procède n’est cependant pas claire. Les enfants les plus curieux retiennent que d’agiles « supermatoïdes » font la course pour atteindre un « bidule » et former un œuf qui mettra neuf mois à grandir. Quant à la sortie du bébé, elle reste bien mystérieuse. 

Pour plus de détails, les parents s’en remettent à l’école. Celle-ci expose le mécanisme au moyen de planches en couleurs sur les organes de reproduction. Mais le plaisir lié à l’affaire ne fait pas partie du programme. L’éducation sexuelle se poursuit généralement sur la Toile, grâce au porno démocratisé, accessible de 7 à 107 ans…

Ne noircissons pas le tableau. Pourquoi jeter le bébé avec l’eau du bain ? Hier n’était pas mieux. Les cachotteries, aux conséquences désastreuses, ne sont plus de mise. Aujourd’hui, on révèle aux enfants adoptés qu’ils ont aussi des parents biologiques. Et ceux qui sont nés d’une fécondation in vitro apprennent tôt ou tard qu’ils ont été des bébés-éprouvette. Faut-il vraiment regretter le temps des cigognes, quand les parents faisaient l’autruche ? 

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