Pas de souci pour le bac : je suis presque sûr de le décrocher. J’ai obtenu de bonnes notes aux épreuves anticipées de français. Et mes deux options facultatives vont me donner encore des points. Une mention « bien » est même à ma portée, si j’en crois mes profs. 

Le bac, OK. Mais que vais-je devenir après ? Parcoursup m’a proposé de formuler jusqu’à dix vœux, en me promettant pour chacun d’eux l’une des trois réponses suivantes : « oui », « oui si » ou « en attente ». C’est bien la première fois qu’on me traite comme ça ! D’habitude, quand je veux quelque chose qui sort des clous, les adultes me disent plutôt non, et pas toujours de manière très sympa.

Dix vœux (sans compter les sous-vœux qui peuvent être une vingtaine), c’est beaucoup. Un seul me suffisait. Et il n’avait pas besoin d’un texte de motivation.

« Alors ? » me demandent chaque jour mes parents qui stressent comme des malades. Alors, rien. 

Je n’ai pas attendu l’ouverture des candidatures à ce parcours du combattant pour dire ce que je souhaite. Mon vœu, je l’ai fait dès le mois d’avril : une première fois en apercevant une étoile filante, et de nouveau la semaine suivante en soufflant les bougies de mon gâteau d’anniversaire. J’étais sûr, cette fois, d’être exaucé. Que dalle ! Zéro. Nada. C’était sans doute ce qu’on appelle un vœu pieux. 

Aucune filière ne me tente, aucun métier ne m’attire. Je me fiche des « oui » et des « oui si ». Je suis « en attente » d’avoir envie. Mon seul vœu est de savoir ce que je veux. 

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