Inquiets de la mainmise de la France et de l’Espagne sur le Maroc au début des années 1900, les diplomaties allemande et britannique exercent une pression sur les puissances européennes pour décider en collège du sort de la ville de Tanger. Par l’acte d’Algésiras passé en 1906 entre le sultanat marocain et douze pays européens, la France et l’Espagne obtiennent le droit d’administrer la police des ports ainsi que la banque d’État. En 1923, la convention de Paris décide que Tanger sera une « zone d’administration internationale », un territoire neutre et autonome. Ce statut entre en vigueur en 1925 et met en place une administration dirigée par un représentant du sultan, sous la tutelle d’une assemblée législative mixte, composée majoritairement de diplomates européens. La population compte alors environ une moitié de musulmans, un quart de juifs et un quart d’Européens. En plus de la liberté de change et de commerce, l’école, la presse et la radio sont accessibles en plusieurs langues. Cette période de protectorat international, régime dit de « porte ouverte », durera jusqu’en 1956, date de l’indépendance du Maroc.  

 

Vous avez aimé ? Partagez-le !