En février 2017, des centaines de milliers de citoyens sont descendus dans la rue pour dénoncer l’assouplissement de la législation anticorruption par le gouvernement. Un décret, adopté le 31 janvier, dépénalisait plusieurs infractions et dispensait de toute peine de prison les personnes coupables d’abus de pouvoir pour un préjudice inférieur à 44 000 euros. Il mettait ainsi à l’abri de nombreux hommes politiques corrompus comme Liviu Dragnea, chef du Parti social-démocrate, alors impliqué dans une affaire d’emplois fictifs. 

Face à l’ampleur de la mobilisation, la plus importante depuis la chute du communisme en 1989, le Premier ministre Sorin Grindeanu a finalement annulé le décret. Malgré le travail accompli par la Direction nationale anticorruption depuis 2013, la Roumanie reste l’un des pays les plus mal notés de l’Union européenne dans le classement annuel de l’ONG Transparency International. En 2015, 1 250 personnes sont passées devant la justice pour faits de corruption, dont un ancien Premier ministre, cinq ministres, seize députés et cinq sénateurs. 

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