Quelques mots sur l’Antarctique
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À l’inverse de l’Arctique qui est un océan, l’Antarctique est un continent situé autour du pôle Sud. Un espace de 14 millions de kilomètres carrés, extrêmement montagneux et volcanique, composé de reliefs qui dépassent pour certains le mont Blanc. Le massif Vinson culmine ainsi à 4 892 mètres d’altitude. Le mont Erebus, volcan en activité situé dans la mer de Ross, mesure pour sa part 3 794 mètres.
Le plateau de l’Antarctique s’appuie sur une couche de glace considérable dont l’épaisseur oscille en moyenne entre 1 et 3 kilomètres. Dans ce désert particulièrement inhospitalier, la température varie entre - 80 et - 90 °C. Si l’on enregistre très peu de précipitations dans la partie centrale et montagneuse du continent, il existe en revanche un fort enneigement des côtes. Toutes ces données expliquent qu’il n’y ait jamais eu de populations autochtones. Seuls des animaux capables de survivre au froid comme les poissons, les phoques ou les manchots sont présents. Ces derniers sont les héros du film de Luc Jacquet L’Empereur, qui montre que survivre au milieu des glaces est une prouesse.
Contrairement à l’océan Arctique où la fonte de la banquise durant l’été souligne d’année en année les effets du réchauffement climatique, le continent antarctique est exposé à ce phénomène de manière plus résiduelle, pour autant qu’on puisse l’observer.
L’hiver, la calotte glaciaire (inlandsis) est prolongée d’une banquise qui s’étend au moins jusqu’à 800 kilomètres du rivage.
Sur le plan politique et stratégique, l’Antarctique est là encore à l’opposé de l’océan glacé du Nord. Depuis le traité international de 1959, le Continent Blanc a acquis un statut particulier exceptionnel qui se caractérise par une interdiction de toute militarisation et une interdiction de toute exploitation minière sauf celles à caractère scientifique. Ce qui fait dire au géographe Michel Foucher : « C’est une terra nullius. Un continent dépolitisé. »
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