En voyage, si on me le propose, j’accepte volontiers un breakfast à l’anglo-saxonne, avec œufs brouillés, bacon, pommes de terre, porridge, pancakes, sirop d’érable, et tout ce qu’on voudra. Mais, en France, je tiens absolument à un petit déjeuner bien de chez nous. 

Ce plaisir quotidien est organisé selon un rituel précis. Sur fond de musique afrobeat ou de salsa, je commence par peler soigneusement un pamplemousse, que mon supermarché importe tantôt de Floride, tantôt d’Israël. 

Naturellement, il me faut du vrai café, pas du jus de chaussette à la yankee. En semaine, je prépare un moka éthiopien ; le samedi et le dimanche, de l’arabica Blue Mountain de Jamaïque. 

En bon Français, je ne résiste pas aux tartines de Nutella. C’est autre chose que le peanut butter des cow-boys ! Il paraît que 75 000 tonnes de cette pâte de chocolat sont consommées chaque année dans l’Hexagone. L’usine normande de Villers-Ecalles exporte un tiers de sa production.

Le Nutella exige des précautions. Gare aux taches brunes sur mes polos Ralph Lauren en coton égyptien, fabriqués en Chine !

J’apprends que la marque appartient au groupe italien Ferrero, basé dans le Piémont. Son nom a cependant été inspiré de l’anglais nut qui veut dire noisette. Le cacao provient du Nigeria ; le sucre, du Brésil ; l’huile de palme, de Malaisie ; et la noisette, de Turquie.

Le pain que je tartine, lui, est bien français. Encore que… Il faudrait que je m’en assure auprès de mon boulanger, avant qu’il ne parte faire son stage annuel de qi gong sibérien à Novossibirsk. 

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