Est-il encore permis de dénoncer l’immobilisme de la classe politique française ? Tout bouge, au contraire. La gauche se droitise, la droite s’extrémise… Même Marine Le Pen ne tient plus en place : ses dernières déclarations ont été interprétées comme un « recentrage ». Éric Zemmour l’accuse carrément d’être « de gauche »… On va finir par croire à un jeu de chaises musicales.

Essayons de mettre un peu d’ordre dans cette valse des étiquettes. Et osons appeler un chat un chat. Celui de Marine Le Pen s’appelait Artémis. Il a été mortellement mordu au cours de l’été 2014 par l’un des deux dobermans de son papa. « J’ai pleuré, confiait-elle à la chaîne I-Télé. Je suis très attachée à mes chats. J’ai même déménagé pour préserver mes autres chats de ces chiens qui sont gentils, mais qui ont un instinct de chasseur qu’il est difficile de contrarier. » 

Ce drame animal était-il une raison suffisante pour tuer le père ? Marine s’est visiblement inspirée des pharaons, qui croyaient au caractère magique de l’écriture hiéroglyphique : effacer le nom d’un adversaire, c’était lui ôter la vie. Elle a commencé par débaptiser l’université d’été du parti fondé par son géniteur : l’université d’été du Front national est devenue « Les Estivales de Marine Le Pen ». Poussant plus loin la « gauchisation », elle a fait disparaître son patronyme : le site de sa campagne présidentielle est passé de « marinelepen2012 » à « marine2017 » tout court. 

Cela donnera-t-il des idées à ceux qui traînent un nom impopulaire ? L’an prochain, Marine n’aura peut-être pour adversaire qu’un François et un Nicolas. 

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