L’air que l’on respire entre dans nos poumons et sa qualité est un sujet de préoccupation universel. Pour preuve, cette étude que j’ai menée il y a quelques années lors d’une expédition au pôle Nord pour un laboratoire montpelliérain d’aérologie : les filtres que j’utilisais ont attrapé des pollens en provenance du Canada, ce qui prouve bien que l’air circule mondialement. D’ailleurs, seules deux stations (au pôle Sud et sur les îles Kerguelen) ont aujourd’hui la possibilité de mesurer « l’air pur » !

Médecin de formation, je constate que la prise en compte de l’environnement reste encore fort problématique dans notre quotidien. Si certains réflexes simples devraient être rappelés (comme le fait de ne pas effectuer d’épandages lorsqu’il y a du vent), nous devons avant tout faire preuve d’intelligence pour trouver des solutions naturelles. Par définition, les pesticides sont des molécules destructrices ; ils ne sont pas inoffensifs... Ils détruisent les sols et, comme le disait Aristote, les vers dans le sol sont « les intestins de la terre ». Ils sont particulièrement dangereux pour ceux qui travaillent ou vivent à proximité des zones d’épandage, tout comme les métaux lourds et la combustion du charbon qui, dans les pays en développement, restent des facteurs majeurs de mortalité par pollution de l’air. Sur ce sujet comme sur de nombreux autres, il nous faut donc agir efficacement dans nos zones d’influence. 

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