En Europe, seule l’Autriche autorise les citoyens de 16 et 17 ans à voter aux élections nationales. Dans les autres pays où cette classe d’âge peut voter, ce droit est limité aux élections régionales et locales. 

L’Allemagne est en la matière le premier pays à avoir innové : le vote à 16 ans a été mis en place en Basse-Saxe en 1996 puis, en 1997, dans le Schleswig-Holstein. Ensuite, il a été introduit dans le Land de Brême en 2011, puis dans les Länder du Brandebourg et de Hambourg pour les élections régionales et locales, ainsi que dans ceux du Bade-Wurtemberg, de Berlin, du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Saxe-Anhalt pour les élections locales. En Suisse, le droit de vote à 16 ans est en vigueur dans le canton de Glaris pour les élections cantonales et communales depuis mai 2007. En juin de la même année, c’est au tour du canton de Berne de franchir le pas.

En Grande-Bretagne, en novembre 2015, le débat a été tendu entre la Chambre des communes et la conservatrice Chambre des lords. Cette dernière avait adopté un amendement abaissant à 16 ans l’âge minimum requis pour voter au référendum de juin prochain sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, malgré l’opposition du gouvernement conservateur de David Cameron. Si cette disposition n’avait finalement été retoquée par le Parlement, la Grande-Bretagne aurait rejoint les îles de Jersey, de Guernesey et de Man qui appliquent déjà ce droit. En Écosse, le gouvernement favorable à l’indépendance a testé pour la première fois le vote à 16 ans lors du référendum de septembre 2014. Sur 4 millions d’électeurs, 124 000 jeunes entre 16 et 18 ans ont été invités à déposer leur bulletin dans l’urne. Parmi eux, une légère majorité s’est prononcée en faveur du maintien de l’Écosse au sein de la Grande-Bretagne. 

La Croatie fait figure d’exception mondiale puisqu’elle accorde le droit de vote aux 16-17 ans à condition qu’ils soient salariés à plein temps. Façon pour ses partisans de rappeler que ce droit est aussi lié au devoir des citoyens de payer leurs impôts. Enfin, en Amérique du Sud, emboîtant le pas au Nicaragua, à Cuba, au Brésil et à l’Équateur, l’Argentine a octroyé le droit de vote aux 16-18 ans en novembre 2012, avec pour conséquence un élargissement du corps électoral d’un million de personnes. Toutefois, alors que la participation est obligatoire pour les 29 millions d’Argentins majeurs, elle demeure facultative pour les 16-18 ans. À l’époque, la présidente Cristina Kirchner était plutôt populaire auprès des plus jeunes. 

 

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