L’explosif préféré des terroristes de l’État islamique est un mélange à base de peroxyde d’acétone, connu sous le nom de TATP. Ils n’en sont pas les inventeurs. À vrai dire, ils ne peuvent rien inventer, la science et les techniques appartenant à ceux qui savent douter.

Eux, ils n’ont que des certitudes. Ils connaissent exactement les félicités qui les attendent dans l’au-delà. Aucun doute ne les effleure en ce bas monde. Leurs chefs ont réponse à tout. Des fatwas définissent en détail ce qu’un vrai croyant doit faire ou ne pas faire, comment il doit se comporter en public ou en privé, se servir de son épouse ou de sa brosse à dents. Dans cet univers en noir et blanc, il n’y a pas de place pour les interrogations, le regard critique et la remise en cause qui sont à la base de l’esprit scientifique.

Que ce soit pour braquer des banques, semer la mort, se déplacer, s’informer, communiquer ou simplement connaître l’heure, ces consommateurs se servent donc des moyens inventés par des infidèles. Quitte à les rebaptiser, si l’on peut dire. Ainsi, le TATP est appelé par eux « la mère de Satan ». 

Que vient faire le diable dans cette œuvre pieuse ? N’est-ce pas pour plaire à Dieu que « les soldats du calife » cherchent à tuer, blesser, mutiler ou traumatiser le maximum d’hommes, de femmes et d’enfants ? Il y a là comme une incohérence. L’on peut même se demander si, après avoir déclenché leur ceinture d’explosifs, les candidats au martyre n’ont pas une vilaine surprise en se présentant à la porte du paradis. 

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