Y a-t-il aujourd’hui un risque de guerre nucléaire ? La bonne nouvelle, si l’on peut dire, est que l’on peut considérer que le « club nucléaire » est à présent fermé. Certes, pas moins de neuf États disposent de cette arme (en comptant la Corée du Nord), mais, si l’on met à part le cas de l’Iran dont le programme est aujourd’hui gelé et surveillé, les nouveaux candidats au statut atomique ne se bousculent pas. On ne connaît pas actuellement de pays qui ait à la fois la volonté et la capacité de se doter de cette arme rapidement. 

Il n’empêche : neuf, c’est déjà beaucoup, car plus le nombre de détenteurs de l’arme nucléaire est élevé, plus le risque d’incident grave augmente. D’autant plus que les relations stratégiques se dégradent : provocations russes en Europe, percées maritimes chinoises en Asie du Sud-Est, incidents frontaliers entre la Chine et l’Inde, entre l’Inde et le Pakistan… et, bien sûr, regain de tension sur la péninsule coréenne. Dans ce contexte, l’évolution des arsenaux nucléaires asiatiques suscite une inquiétude légitime : ceux de Pékin, Delhi, Islamabad et Pyongyang sont encore dans une phase de « croissance » et la compétition militaire fait rage sur le continent.

Examinons ces risques nucléaires un à un.

Le premier est tout simplement celui d’une explosion accidentelle. Il est pratiquement nul pour les puissances nucléaires établies, dont les armes sont équipées de dispositifs de sécurité perfectionnés. Il est moins improbable pour des arsenaux plus récents. Une explosion accidentelle serait un événement grave, mais ses conséquences physiques seraient limitées car il s’agirait sans doute d’une explosion partielle (« pétard mouillé »), de surcroît hors d’une zone urbai

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