Le monde est de taille moyenne
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Des cathédrales ? Très peu pour lui. Michel Houellebecq préfère les hôtels et les supermarchés, les aéroports et les centres commerciaux. Les romans houellebecquiens entretiennent avec l’espace une relation banale et désincarnée. Ils se construisent à partir de non-lieux divers, repères privilégiés de la médiocrité urbaine et de son quotidien linéaire. Imaginez un Leader Price encerclé par un parking vide, perdu au milieu d’une périphérie sans qualité : vous y êtes. Ses personnages traversent ainsi une panoplie d’espaces ordinaires, communs à l’ensemble de son œuvre ; quelques immuables qui en disent long sur son appréhension de l’architecture, cantonnée à un rôle fonctionnel, organisé, mécanique et libéral. Témoin d’une
« Il y a un côté “tour de France” dans son œuvre »
Agathe Novak-Lechevalier
Quel lien faites-vous entre votre formation de dix-neuviémiste et l’œuvre de Michel Houellebecq ?
Houellebecq est un extraordinaire lecteur de tout le XIXe siècle, qui constitue le fond de sa culture. Ce…
[Point-virgule]
Robert Solé
Depuis les années 1960, le point-virgule est en déclin. Beaucoup d’écrivains le jugent inutile. On le trouve surtout dans la messagerie électronique, sous forme d’émoticône, pour exprimer un clin d’œil : ;-…
Le rire de Houellebecq
Alain Vaillant
Je ne me rappelle pas avoir vu Houellebecq rire, pendant l’une de ses innombrables apparitions médiatiques. Du moins, pas d’un rire franc et massif ; au mieux, il esquisse, comme s’il ne parvenait pas à le retenir, un sourire faussement naïf et…