La puissance n’est pas l’émotion
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Les Européens se réveillent aujourd’hui dans la peur et la désillusion. Ils redécouvrent que le monde n’est pas régi par le commerce et la négociation. C’est le modèle allemand qui s’effondre, et plus largement celui de l’Union européenne. La peur de la guerre est manifeste, bien sûr, mais surtout la prise de conscience que, lorsqu’un État doté de la force nucléaire attaque un État non nucléaire, personne ne bouge. Les Américains pas plus que les autres.
Trois éléments méritent d’être mis en exergue. Le premier concerne l’idée d’une Europe puissance. Plusieurs déclarations, ces derniers jours, peuvent donner l’impression que l’on vit une révolution
« Vladimir Poutine sous-estime les Occidentaux »
Bruno Tertrais
Le politiste Bruno Tertrais revient sur l’ampleur inédite de la réaction de l’Union européenne, tout en constatant la difficulté d’imaginer une issue politique immédiate à la guerre.
[Pépin]
Robert Solé
Pour leur défense, depuis le début de la guerre froide, les Européens peuvent compter sur le parapluie américain. Mais jusqu'à quand ?
La puissance n’est pas l’émotion
Nicole Gnesotto
Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques-Delors, explique pourquoi le sursaut européen face à Poutine, aussi méritoire soit-il, ne doit pas être surinterprété.