Le procès des attentats du 13 novembre 2015 est rituellement présenté comme un procès « historique », une réponse au « devoir de mémoire ». Il est devenu un mémorial où ont été décrites les souffrances des victimes et projetées les photographies des morts. Le procès laissera-t-il pour autant un récit partageable par tous ? Sera-t-il, à l’instar des procès post-Seconde Guerre mondiale qu’on a qualifiés de « vaccin antinégationnisme », un vaccin antiterrorisme ?

On aurait tort de surestimer l’intérêt des Français. Tout au plus, les saillies de Salah Abdeslam et les récits poignants de certains rescapés sont-ils parvenus à réveiller de temps à autre l’attention des médias et du public. Et puis, un

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