Un vaccin antiterrorisme ?
Pour la politiste et sociologue Sandrine Lefranc, le procès du 13-Novembre, dont elle étudie l’impact à travers le programme de recherche ProMeTe, ne devrait pas fondamentalement modifier notre lecture des attentats, faute d’être sorti des analyses caricaturales, et ce, en dépit même des attentes de plusieurs victimes.Temps de lecture : 3 minutes
Le procès des attentats du 13 novembre 2015 est rituellement présenté comme un procès « historique », une réponse au « devoir de mémoire ». Il est devenu un mémorial où ont été décrites les souffrances des victimes et projetées les photographies des morts. Le procès laissera-t-il pour autant un récit partageable par tous ? Sera-t-il, à l’instar des procès post-Seconde Guerre mondiale qu’on a qualifiés de « vaccin antinégationnisme », un vaccin antiterrorisme ?
On aurait tort de surestimer l’intérêt des Français. Tout au plus, les saillies de Salah Abdeslam et les récits poignants de certains rescapés sont-ils parvenus à réveiller de temps à autre l’attention des médias et du public. Et puis, un
« Construire un récit choral, nourri par les mémoires individuelles »
Denis Peschanski
Francis Eustache
L'historien Denis Peschanski et le neuropsychologue Francis Eustache nous expliquent le rôle que le procès joue et va jouer pour les victimes et pour la société.
[Partie civile]
Robert Solé
À l’ouverture du procès hors norme du 13-Novembre, ils étaient déjà 1 800. Par la suite, quelque 700 autres rescapés, blessés ou proches des victimes se sont également constitués partie civile.
Un vaccin antiterrorisme ?
Sandrine Lefranc
Pour la politiste et sociologue Sandrine Lefranc, le procès du 13-Novembre ne devrait pas fondamentalement modifier notre lecture des attentats, faute d’être sorti des analyses caricaturales.