Le sport est-il un terrain, voire un terreau de la radicalisation islamiste en France ? L’idée peut sembler saugrenue tant il apparaît dans l’imaginaire national comme un vecteur essentiel du creuset républicain, songeons à nos Bleus auréolés de leurs deux étoiles par exemple. Mais depuis quelques années, services de police et spécialistes tirent la sonnette d’alarme : des islamistes, convaincus ou en devenir, hanteraient nos stades et gymnases, prieraient dans les vestiaires et s’entraîneraient à pourfendre l’infidèle sur les tatamis. À force de mansuétude et d’aveuglement, nos belles associations sportives ne seraient plus les dignes héritières des hussards noirs de la République… La réalité est sans doute plus nuancée.

Après l’odieux assassinat de Samuel Paty, une réunion a été organisée dans la précipitation, mais le chef de l’État voulait mobiliser tous les ministres et donc aussi Roxana Maracineanu. Les 20 et 21 octobre, la ministre déléguée aux Sports a réuni la grande famille du sport français pour rappeler « les actions engagées par le ministère pour combattre les atteintes au pacte républicain : constitution et animation du réseau des référents de prévention de la radicalisation, contrôles des structures sportives sous l’autorité des préfets, formations, diffusion d’outils pratiques à destination des éducateurs ». C’est que le sport se retrouve désigné comme un des passages obligés des terroristes en herbe : le manque d’engagement laïque des fédérations aussi bien que de leur administration de tutelle favoriserait la progression de la propagande islamiste en leur sein.

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