Charles Baudelaire - L’homme et la mer
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Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Les Fleurs du mal, 1857-1861
« Les navigatrices sont des solitaires »
Isabelle Autissier
D’où vous est venu le goût de la mer ?
Cela a commencé comme pour beaucoup de petits enfants. Nous habitions en banlieue parisienne et nous allions passer les vacances au bord de la mer, rien que de plus classique. Nous traînions…
[Le sel]
Gérard Mordillat
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Vingt mille livres sur les mers
Charles Kermarec
De te fabula narratur, c’est de toi que parle l’histoire, écrit Horace. Nous lisons des romans pour vivre mille vies que nous ne vivrons pas. Pour comprendre. Et moins tant pour se connaître que pour s’éprouver soi-même. Pourquoi avons-nous tou…