Les fléaux de Marseille
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Marseille, Bouches-du-Rhône. « À Marseille, on aime bien être en haut du palmarès », plaisante Dominique Robin, directeur d’Air PACA, l’observatoire de la qualité de l’air de la région.
La cité phocéenne est championne de France en matière de pollution atmosphérique. Selon une étude de l’Institut de veille sanitaire publiée en 2015, la concentration moyenne annuelle en PM10 – les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres – y atteint 31,8 microgrammes (μg) par mètre cube et dépasse largement le taux préconisé par l’Organisation mondiale de la santé : 20 μg/m3. Difficile à croire certains jours où la ville est battue par le mistral et le ciel affiche un bleu immaculé.
L’un des principaux fléaux responsables de ce record : les transports routiers. Marseille obéit à une culture de l’automobile et ses deux lignes de métro ne couvrent pas l’ensemble du territoire urbain. « La voiture n’est pas adaptée à Marseille et ses ruelles historiques. L’air a du mal à être renouvelé », souligne Dominique Robin. D’après une étude menée en 2015 par TomTom, éditeur de logiciels de planification d’itinéraires, Marseille serait la septième ville la plus embouteillée d’Europe, dépassant même Athènes ! Aujourd’hui pour se rendre d’un point à l’autre, il faut traverser la ville. La construction d’une rocade périphérique permettant de contourner gratuitement Marseille devrait désengorger le centre-ville. L’ouverture du premier tronçon est prévue prochainement. « Cela va améliorer la situation globale, mais, localement, cela va se dégrader pour l
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