Paru le 25 mars 2021

 

Faute de pouvoir s’envoler vers des horizons lointains, l’imaginaire reste aujourd’hui le meilleur recours pour voyager vers des terres étrangères, et le polar l’un des plus sûrs véhicules pour ne pas rester à quai. Qu’il soit australien, islandais ou américain, le roman noir explore mieux que tout autre genre les réalités nationales, à travers les failles sociales d’un pays, ses systèmes de domination et ses magouilles politiques. Dans ce numéro, le 1 des libraires propose un aller sans retour dans le noir, des tripots de Los Angeles aux faubourgs du Caire en passant par Shanghai, Le Cap et Barcelone.

 

 

« Le roman noir met partout le feu aux poudres sans gants blancs »
Entretien avec MARIE-CAROLINE AUBERT

« Dans le roman noir, il faut sortir de ses tripes quelque chose qui relaie le scandale, l’injustice, la révolte, la souffrance. S’intéresser à la voix de la victime autant qu’à celle du criminel. Le romancier essaie de comprendre comment on devient coupable. » Un entretien avec l’éditrice du volet littérature étrangère de la « Série noire » de Gallimard.

 

De mèche
La nouvelle de MICHAEL CONNELLY

« Ça fait quatre heures que nous jouons. Quatre heures que McMillan nous détaille très lentement le plan de ce qu’il appelle le plus grand braquage de tous les temps et que, dans le même temps,
il nous escroque et nous pique notre argent ». Une nouvelle en forme d’hommage aux romans noirs des années 1930, par l’auteur américain Michael Connelly.

 

« Le roman noir, genre idéal pour parler de notre société ? »
ATTIKA LOCKE, PARKER BILAL, JACOB ROSS, CAMILLA LÄCKBERG, DEON MEYER, FROR MISHANI, VICTOR DEL ARBOL, VALERIO VARESI

Pour le romancier Parker Bilal, « le détective, comme le prêtre ou le médecin, traverse sans entraves toutes les couches sociales, franchit les barrières de classe, de race et de religion ». D’après l’auteur caribéen Jacob Ross, le polar est d’ailleurs « un documentaire vivant sur les désirs humains, la paranoïa et les psychoses déguisé en fiction… » Huit auteurs répondent aux journalistes littéraires Christine Ferniot et Pascale Frey.

 

Et aussi :

– Le romancier globe-trotteur Caryl Férey explique comment il voyage pour écrire.

– 8 coups de cœur de libraires parmi les récentes sorties polar.

 

 

En deuxième feuille, un nouveau volume de « La bibliothèque idéale du 1 », consacré cette fois aux Hauts de Hurlevent, d’Emily Brontë, avec Léonor de Récondo, Augustin Trapenard, Julien Bisson et un grand poster signé Rébecca Dautremer.

Acheter ce numéro S’abonner au 1 des libraires