Élu président de la République en 2015 par les sondages d’opinion, Alain Juppé prendra ses fonctions au printemps 2017. D’ici là, les médias auront abondamment commenté les différentes étapes de ce processus démocratique :

1) les primaires, à droite et sans doute à gauche, avec leurs effets secondaires. Des chefs de parti auront organisé à contrecœur ces scrutins qui les dépossèdent du choix de leur candidat. Et les militants auront constaté avec amertume que leurs voix ne comptent pas plus que celles de simples sympathisants, voire d’adversaires venus voter pour des -raisons tactiques ;

2) le suspense du premier tour de l’élection présidentielle. Il s’agira de savoir qui, de Marine Le Pen ou du candidat socialiste, affrontera Alain Juppé en finale. Le résultat fera vibrer toute la Toile dès 18 heures grâce à des estimations sonda-gières, mais on feindra de le découvrir à 19 h 59 et des poussières ;

3) le non-suspense du second tour, avec des débats télévisés nourris de sondages tout chauds, « sortie des urnes ». On répétera pour la centième fois qu’Alain Juppé a bénéficié du rejet dont était victime Nicolas Sarkozy. Et qu’à partir du moment où il gagnait les primaires de la droite, l’Élysée était à lui, puisque François Hollande stagnait à 26 % d’avis favorables et ne se décidait pas à laisser sa place à un autre socialiste.

Vous me direz que rien n’est jamais joué en politique, et vous aurez raison : l’échantillon représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus, est souvent influencé par d’autres sondages qui peuvent modifier son -opinion. 

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