Les alertes à la -pollution se multiplient en Chine. Pour se protéger du brouillard jaunâtre provoqué par la combustion au charbon, les rejets industriels et les gaz d’échappement, il ne suffit plus de porter un masque. On peut désormais acheter de l’air pur, en provenance des montagnes Rocheuses, au Canada. Des bonbonnes de 8 litres, proposées à 100 yuans pièce (environ 14 euros), se vendent, paraît-il, comme des petits pains.

On nous permettra de regretter que la France, cinquième puissance économique mondiale, ne se soit pas positionnée sur ce marché. Sait-on que la Chine compte de nombreux habitants, donc beaucoup de clients potentiels ? Les Canadiens sont peut-être malins, mais la France aussi peut vendre du vent. Dans une atmosphère irrespirable, son industrie du luxe ferait merveille. L’emballage jouerait autant que le contenant. Imaginez le succès que rencontrerait de l’air pur des Alpes ou des Pyrénées, enfermé dans un flacon Hermès ou un bidon Vuitton !

Mais il y a certainement d’autres secteurs commerciaux à exploiter dans l’Empire du Milieu. Les Chinois n’auraient-ils pas besoin, par exemple, de liberté d’expression ? On pourrait leur en fournir en berlingots, en bocaux, en -dames-jeannes… Avec certaines précautions cependant, car cet article de première nécessité exige des explications. Sans notice d’emploi, ce serait du chinois, si l’on peut dire. Et il faudrait bien préciser sur les étiquettes que c’est un produit hautement volatil : une consommation trop modérée serait nuisible à la santé. 

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