Chaque année c’est pareil. À la rentrée des classes, je me revois dans mes petits souliers écoutant la sentence parentale : 1) coureur cycliste, ce n’est pas un métier (tu dois te faire une raison) ; 2) si tu décroches en maths (et je décrochais plus en algèbre qu’à vélo), on te trouvera des cours particuliers. Ça ne manquait pas. Je me souviens de ce jeune prof de maths qui se présenta chez nous avec des lunettes de soleil et que je pris aussitôt pour un serial killer… À cette époque le soutien scolaire se bornait à ces leçons du soir (ou du week-end) assez bon enfant qui rallongeaient le temps et l’ennui mais permettaient, à force d’à force, d’atteindre la moyenne en équations. 

Comme tout cela semble artisanal comparé à la prolifération d’organismes spécialisés pour venir en aide aux têtes un peu lentes ! Le soutien scolaire est devenu un vrai business, un service quasi industriel. Une pléiade de sociétés privées distribuent à tout-va cours de maths et cours d’anglais, stages de vacances (pour travailler…), stages d’été, de prérentrée, cours en ligne, payants (le plus souvent) ou gratuits (parfois). Pour les plus démunis, des associations de parents ou de grands-parents se retroussent les manches et transmettent les savoirs à qui mieux mieux. Pour les plus motivés ou les plus inquiets (des élèves et des parents), les prépas se font… dès l’entrée en première. À ce rythme, HEC commencera bientôt à six ans, dès les Hautes Études Communales.  

 

Vous avez aimé ? Partagez-le !