Ce n’est pas une voiture de course… La papamobile avance à la manière d’une procession, pour permettre au pape d’être vu par la foule des fidèles. Drôle de nom ! On ne connaît ni roimobile ni présidentmobile : seul le chef de l’Église catholique est identifié à un véhicule, conçu spécialement pour lui et, comme lui, habillé de blanc.

Naguère, lors des cérémonies solennelles, le souverain pontife se déplaçait sur un trône mobile, la sedia gestatoria, portée par douze hommes en uniforme écarlate. La première papamobile – une Toyota Land Cruiser, munie d’une plateforme surélevée – a été inaugurée en 1976 par Paul VI. Le Saint-Siège s’est vu offrir par la suite d’autres véhicules du même type, qui ont parfois voyagé avec le pape à l’étranger et ont fini dans des musées. 

C’est à bord d’une Fiat Campagnola que Jean-Paul II a été atteint de deux balles, tirées par un jeune Turc, le 13 mai 1981, sur la place Saint-Pierre. À la suite de cet attentat, les papamobiles ont été équipées de vitres et de carrosserie blindées. Mais François, le pape actuel, refuse d’être coupé de la foule : il utilise une Mercedes découverte. On l’a même vu, plus d’une fois, faire arrêter ce véhicule et prendre un passager à bord, au grand dam du service d’ordre…

S’il ne tenait qu’à lui, l’ancien archevêque de Buenos Aires se contenterait volontiers de la vieille Renault 4L, affichant plus de 300 000 kilomètres au compteur, que lui a cédée un curé italien de Vérone. Peut-être même utiliserait-il le vélo électrique que Daimler-Benz lui a offert en juillet 2013, et que les médias ont aussitôt baptisé « papabike ». 

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