Ken Loach

Le cinéma a toujours été un art guidé par la nouveauté technologique. Alors où doit-il aller, maintenant ? Je ne sais pas. Ce que j’espère voir préservé, c’est la salle obscure, avec des spectateurs qui regardent l’écran au même moment, et partagent une expérience commune. Ce dispositif a été crucial pour moi – le fait que le public ne soit pas atomisé, que chaque spectateur ne visionne pas un film isolément, un casque sur les oreilles, sur son écran de télévision ou son téléphone. J’espère que nous garderons le sens d’un public collectif, parce que je crois que cela affecte la manière dont les films sont vus.

Costa-Gavras

L’avenir du cinéma tient à la qualité des films, à leur diversité et à l’existence d’une avant-garde permanente, sans laquelle la décrépitude guette. Ces trois conditions dépendent d’une volonté politique d’avoir un cinéma national et de lui allouer des moyens, mais aussi de chercher des solutions à ses crises récurrentes. Un cinéma de qualité entre toujours en crise. Et il entre en crise quand sa préoccupation est la qualité. 

David Gordon Green

La culture est en évolution permanente, et la difficulté pour un cinéaste, c’est de pouvoir embrasser les transformations thématiques mais aussi techniques, et de trouver sa voix sans faire de compromissions. Trouver des modèles économiques neufs, novateurs, et ne pas rester enfermé dans un passé fétichisé de manière romantique. Pouvoir frayer de nouvelles voies.

Bruno Dumont

L’avenir du cinéma réside... dans nos mains : 

1. Repousser tous les nazes qui, en bonne place, s’y goinfrent et l’obstruent... quels qu’ils soient. Ils sont facile à repérer : on les voit partout, ils vivent en vase clos et se reproduisent entre eux.
2. De l’air... Les remplacer par tous ceux qui, pensant que le cinéma est avant tout un art puis une distraction – et par là nous cultive et nous civilise – l’établiront réellement ainsi au centre de l’industrie culturelle, c’est-à-dire de la civilisation.

Monte Hellman

« Je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer. » (Ndlr. : Samuel Beckett, L’Innommable.)

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