«Je m’appelle Khalima, j’ai 25 ans, mon enfant a 2 ans.

Nous sommes passés par le Soudan mais nous n’avons pas trouvé de travail. Cela fait deux mois que nous sommes ici en prison. Sept jours dans le désert. Nous sommes 35 à 40 femmes érythréennes et 10 enfants.

Nous étions à Tripoli, pas d’espace pour respirer pour les enfants. Nous sommes sortis et nous avons été arrêtés dans la rue par la police. Ils nous ont utilisés comme main-d’oeuvre puis ils nous ont amenés ici. Ils ne nous donnent pas d’eau pour mon enfant, il n’y a rien.

Nous dormons par deux, trois à quatre personnes par lit. Ils nous ont pris toutes nos affaires et nous n’avons aucune affaire personnelle, aucun moyen de contacter notre famille. 

J’ai fui la guerre en Érythrée, j’ai perdu mon mari. Je suis à la recherche d’un pays qui pourra nous accueillir avec mon enfant. »

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