« Capitale unifiée et éternelle » de l’État d’Israël, Jérusalem est surtout la ville de toutes les divisions. « Capitale » depuis 1948, elle n’est pas reconnue comme telle par la communauté internationale, toutes les ambassades étrangères ayant leur siège à Tel Aviv. Il en est de même de son « unification » : décrétée unilatéralement par l’annexion de la partie orientale de la ville par Israël en 1967, elle n’est reconnue ni par les Nations unies ni par les Palestiniens. Ces derniers revendiquent la partie est pour en faire la capitale de leur futur État. L’éternité, elle, est source de divisions plus graves encore. Entre musulmans et juifs d’abord. Des fanatiques religieux israéliens menacent de remettre en cause le statu quo qui règne autour de l’esplanade des Mosquées-mont du Temple depuis des siècles, et qu’Israël a jusqu’ici toujours respecté. « Qui a besoin d’un Vatican juif ? », avait lancé le général Moshe Dayan, héros des guerres d’Israël, aux religieux juifs qui voulaient reconstruire l’ancien Temple sur l’espace qui accueille aujourd’hui la mosquée Al-Aqsa. Quant aux chrétiens, leurs diverses obédiences se disputent jusqu’à ce jour la gestion de leurs lieux saints. 

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