J’ai fait un rêve… Ou, plutôt, un vilain cauchemar. Nous étions le dimanche 23 avril, premier tour de l’élection présidentielle, et je ne savais toujours pas pour qui voter.

Je me suis présenté au bureau électoral quarante minutes avant la clôture des urnes. En entrant dans l’isoloir, j’hésitais encore. Mon cœur balançait entre Macron et Hamon, tandis que ma raison me tirait tantôt vers Fillon, tantôt vers Macron.

C’est petit, un isoloir. On s’y sent terriblement seul ! Après tout, me disais-je, pourquoi pas Mélenchon ou Dupont-Aignan ? Ne suis-je pas de gauche sur certains sujets et de droite pour d’autres ?

Le souci d’un vote utile m’a cependant rattrapé. Qui, de Macron ou de Fillon, pouvait le plus sûrement barrer la route à Marine Le Pen ? Pile ou face, le sort en déciderait, mais je n’avais malheureusement aucune pièce en poche. On ne pense jamais à prendre de la monnaie.

Dans la file d’attente, les autres électeurs s’impatientaient. Un assesseur a quitté son siège et s’est approché de la cabine. « On va bientôt fermer, monsieur. »

En sortant de l’isoloir, j’ai subi des regards courroucés. L’enveloppe (vide) que j’ai glissée dans l’urne m’a valu un « a voté » tonitruant. Je regrettais déjà de n’avoir pas choisi un vote nul plutôt qu’un vote blanc. Je voulais récupérer mon enveloppe pour y inscrire un gros point d’interrogation, mais les assesseurs m’en empêchaient…

Non, ce n’était qu’un mauvais rêve. Je ne doute pas un seul instant que je saurai pour qui voter le 23 avril. J’ai largement le temps d’ici là de me faire une opinion.

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